La campagne présidentielle au Venezuela, organisée suite au décès de Hugo Chavez, s’est terminée jeudi 11 avril. Elle oppose le président par intérim Nicolas Maduro, successeur du Comandante, au libéral Henrique Capriles.
Largement donné favori dans les sondages avec 10 points d’avance sur son adversaire libéral, le président par intérim Nicolas Maduro, digne successeur d’Hugo Chavez, décédé des suites d’un cancer le 5 mars 2013, aura réuni des dizaines de milliers de sympathisants dans les rues de Caracas pour cette fin de campagne présidentielle.
Nicolas Maduro se pose en seul défenseur des acquis sociaux du peuple mis en place par Hugo Chavez lors de ses mandats à la tête du pays. De vastes programmes sociaux ont en effet été instaurés par son prédécesseur afin de subvenir aux besoins éducatifs, alimentaires et économiques de la population, même si beaucoup reste encore à faire dans le pays.
Mr Maduro a ainsi affirmé être la « seule garantie » du maintien des « missions« , nom donné aux différents programmes sociaux. « Je suis le fils de Chavez, je suis un homme du peuple, je suis prêt pour la présidence », a-t-il déclaré au cours de sa réunion dans l’Etat de Zulia.
La corruption comme cheval de bataille pour Capriles
En face de lui, un jeune et pimpant avocat, Henrique Capriles, fervent défenseur d’une sociale-démocratie plus ouverte sur le monde, même si le candidat libéral affirme en substance vouloir conserver les acquis sociaux mis en place par Hugo Chavez. Sa « croisade » du « bien contre le mal » comme il l’affirme, sera de lutter contre la corruption qui gangrène le pays. Il annonce vouloir combattre la corruption donc, mais également la criminalité au Venezuela, qui compte parmi les pays les plus violent de la planète, avec pas moins de 16 000 assassinats en 2012.
« Ce que je vais supprimer, c’est la corruption de tous ces pistonnés », a-t-il scandé devant la foule venue l’acclamer lors de son meeting dans l’Etat de Lara. Il a par ailleurs expliqué à ses partisans qu’il ne fallait pas se laisser tromper par les « mensonges » de celui qui se présente comme le successeur de Chavez : « Nicolas n’est pas Chavez ! »