Christian Troadec, le leader des Bonnets rouges, annonce partir en campagne dans les régions françaises afin d’obtenir suffisamment de signatures afin de déposer une candidature pour la présidentielle de 2017.
On imaginait le mouvement des Bonnets rouges définitivement enterré après l’abandon du projet de taxation des routes par le gouvernement, mais il semblerait que certains membres de cette organisation souhaiteraient maintenant aller plus loin. En effet, Christian Troadec, l’un des principaux instigateurs du mouvement, a annoncé qu’il allait faire un tour de France pour recueillir des promesses de signatures d’élus afin de proposer un « candidat régionaliste » à l’élection présidentielle 2017.
« L’objectif c’est qu’il y ait un candidat régionaliste à l’élection présidentielle », a déclaré aux journalistes M. Troadec, qui débutera la semaine prochaine son tour des régions françaises.en commençant par l’Alsace, « région sacrifiée dans le cadre de la réforme territoriale ».
« Il faut idéalement 700 promesses de signatures, je pense que c’est réalisable. Et après il faudra voir qui sera le candidat régionaliste à l’élection présidentielle », a-t-il dit. Il faut un minimum de 500 signatures d’élus pour pouvoir prétendre à la fonction de monarque républicain, mais bien souvent les candidats vont bien au-delà, en cas notamment de désistements ou d’annulations.
Il veut « que le poids des régions pèse sur la prochaine présidentielle et engage la France sur la voie d’une véritable régionalisation, seule solution possible pour sortir le pays de la crise profonde dans lequel il est englué », explique-t-il dans un communiqué officiel.
« L’État Français, centralisé, au contraire de toutes les grandes nations européennes, est aujourd’hui sclérosé, replié sur lui-même et a peur de toutes les initiatives qui ne viennent pas de Paris », indique M. Troadec pour qui « la sortie de la crise passera par la régionalisation et le dynamisme des territoires dans le respect de leur identité ».