Après sa proposition d’un gouvernement politique de Schengen, Nicolas Sarkozy a annoncé jeudi qu’il s’opposerait à une augmentation des fonds versés à l’Union européenne.
« Je vous annonce que la France demandera à ce que sa contribution au budget européen soit gelée, ce qui représentera une économie de 600 millions d’euros par an ». En conférence de presse jeudi, Nicolas Sarkozy a ainsi fixé l’objectif de ce gel : poursuivre efficacement la baisse des dépenses publiques.
La France verse environ 19 milliards d’euros au budget européen, soit la deuxième plus grosse contribution après l’Allemagne. Toutefois, sur ces 19 milliards, 13 sont retournés à la France chaque année, parmi lesquels 9,8 milliards consacrés à la Politique agricole commune (PAC).
Le 11 mars dernier, lors de son discours prononcé à Villepinte, Nicolas Sarkozy avait demandé la mise en place d’un « gouvernement politique de Schengen » dans l’année à venir. Si tel n’était pas le cas, la France pourrait suspendre sa participation aux accords de Schengen. C’est aussi dans cette lignée que Nicolas Sarkozy propose le gel de la contribution française à l’UE, lui qui s’est fixé comme objectif de « réconcilier la France du oui et la France du non ».