Dans une interview au Figaro publiée ce vendredi, le président sortant s’est montré confiant pour le premier tour de l’élection présidentielle.
« En 1981, Mitterrand promettait tout et il dut totalement changer de politique en 1983 ». Pour Nicolas Sarkozy, ce scenario risque de se répéter si François Hollande l’emporte le 6 mai prochain, sauf que dans la période de crise que nous connaissons ce revirement ne prendrait « même pas deux jours ».
Le chef de l’Etat a fait jouer son expérience à la tête du pays pour attaquer son adversaire socialiste, « otage de ses alliés » Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly alors que « La France n’a pas le droit à l’erreur ». « Les amis de Jean-Luc Mélenchon et d’Eva Joly ne voteront jamais pour une telle discipline (budgétaire) » a-t-il déclaré. Pour leur faire barrage, Nicolas Sarkozy a de nouveau appelé les électeurs du Front national à le rejoindre.
Le président a refusé que l’on qualifie ses mesures pour l’Europe de projectionnistes, notamment avec le renforcement des frontières aux portes de l’Europe. « Je refuse le protectionnisme car je crois au libre-échange et au marché. Mais l’Europe est le marché le plus ouvert du monde et je considère que le libre-échange suppose un minimum de réciprocité ». Il n’ira pas jusqu’à la politique de la chaise vide pour faire appliquer ses mesures mais se réserve le droit de les mettre en place unilatéralement.