Le président sortant, s’adressant à la « majorité silencieuse », s’est montré « très déterminé ».
Nicolas Sarkozy a regretté « pour les Français » qu’un débat entre François Hollande et lui n’ait pas eu lieu hier sur le plateau de France 2, lors de l’émission Des paroles et des actes. Le socialiste avait refusé l’organisation de trois débats entre les deux tours de l’élection présidentielle, rappelant que la tradition était à une seule confrontation entre les deux finalistes.
De nouveau, Sarkozy a évoqué « la majorité silencieuse » qui se serait en partie porté vers Marine le Pen. Le président a raillé une « gauche bien-pensante, condescendante par rapport aux électeurs du Front national ». Il s’est aussi expliqué sur son expression de « vrai travail ». Il a reconnu qu’il aurait plutôt dû parler de « vrai fête du travail ».
Nicolas Sarkozy a voulu se montrer plus ferme que son adversaire. Alors que ce dernier refuse une politique de la chaise vide pour faire appliquer la croissance en Europe, le chef de l’Etat s’est dit prêt à appliquer unilatéralement des mesures pour la réciprocité des échanges si l’Europe n’agissait pas dans les douze prochains mois.
Par ailleurs, il aurait déjà choisi son premier ministre, un homme qui aurait une « certaine expérience » sans pour autant donner son nom.