Programme socialiste : les réactions des autres partis

Suite à la publication du programme du candidat François Hollande, les réactions ne se sont pas fait attendre à droite comme à gauche.

Le premier a avoir dégainé est le secrétaire d’Etat au commerce et aux PME, Frédéric Lefebvre en estimant que sur le volet des PME, ce programme « ne fait qu’enfoncer des portes ouvertes » et que « la banque publique des PME a déjà été créée en 2004: c’est Oseo. […] Ses moyens ont été considérablement renforcés avec le grand emprunt. En 2010, Oseo a soutenu 80 000 entreprises et accompagné 29 milliards d’euros de financement aux PME ». Le trésorier de l’UMP, Dominique Dord, considère qu’avec un candidat et un programme pareil, l’UMP est certaine de gagner lorsqu’il déclare qu’avec « un programme normal par un homme normal dans un contexte normal. Je suis rassuré. Avec un concurrent comme lui, on va gagner ! » et d’ajouter avec un brin de moquerie : « J’ai enfin compris en lisant les propositions gentillettes de François Hollande qu’il n’y avait pas de crise ».

Manque de crédibilité du programme selon le Modem et le Front de gauche

Le candidat du Modem à l’élection présidentielle, François Bayrou estime que le projet socialiste ne permettra pas de revenir à l’équilibre budgétaire et des finances publiques. Selon lui, « on ne reviendra pas à l’équilibre avec ce programme-là. Ce n’est pas vrai, ce n’est pas imaginable. Il n’y a pas dans ce programme une seule mesure d’économie » il précise que « cela veut dire qu’ils (les socialistes) ont fait une croix sur le retour à l’équilibre simplement pour proposer au pays des mesures agréables que, d’ailleurs, on ne respectera pas ».

Pour Jean-Luc Mélenchon, le candidat du Front de Gauche à la présidentielle, la partie économique du programme du PS ne se résume qu’à un « filet d’eau tiède ». Il précise toutefois que François Hollande « m’aide en ce sens qu’il désenclave le propos du Front de Gauche. Aujourd’hui, quand vous dites ‘on va lutter contre la finance’, plus personne ne vient dire : M. Mélenchon, ‘vous êtes un exagéré’ « .