Alors que le prix de l’essence a atteint la barre symbolique des 2 euros le litre dans une station-service à Paris, les prétendants à l’Élysée ont tenu à réagir. Leurs propositions divergent.
Du côté du Parti socialiste et de François Hollande, on milite activement pour le blocage des prix de l’essence. Un blocage qui durerait près de trois mois, période au bout de laquelle il rétablirait une taxe sur les produits pétroliers ( TIPP) « flottante ». En d’autres termes, baisser les taxes quand le baril de pétrole monte et les augmenter quand il baisse. Une idée qu’a bien entendu rejeté Nicolas Sarkozy. Le chef de l’État s’est ainsi montré plutôt sarcastique au micro d’Europe 1 quant à la proposition de la gauche : « J’entends M. Hollande dire qu’il va bloquer les prix du pétrole. Mais enfin, c’est à pleurer. Il va bloquer quoi? Il va dire à l’Arabie Saoudite, à l’Iran, aux producteurs de pétrole, ‘attention j’arrive avec mon petit costume et je vais bloquer les prix?’ Qui peut croire à une fable pareille? » a ainsi lancé le le président sortant. Et Le candidat UMP y est allé de sa petite proposition : » Il y’a des gens qui profitent de l’augmentation du pétrole, n’y allez pas, allez acheter votre essence là où c’est moins cher ».
Un peu plus à droite, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ont accordé leurs violons. Du moins en partie. Il faut une action immédiate pour faire baisser les prix. » Je n’accepte pas que l’automobiliste soit l’éternel vache à lait du gouvernement et de la gauche » écrit-elle dans un communiqué. Quand la candidate du Front national prône une baisse de 20% de la TIPP et une compensation par une surtaxation des grands groupes pétroliers et gaziers si elle est élue, Nicolas Dupont-Aignan promet une baisse de 10 centimes d’euros par litres.