L’équipe de campagne de Marine Le Pen a saisi vendredi la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale pour des irrégularités constatées, selon elle, dans plusieurs départements sur des bulletins envoyés à des électeurs, a annoncé son directeur de campagne, David Rachline.
Dans un communiqué, M. Rachline a dénoncé « des violations graves du droit électoral ».
« De nombreux administrés ont réceptionné chez eux, au titre de la propagande électorale, les deux bulletins de vote des deux candidats à l’élection présidentielle, le bulletin de notre candidate était systématiquement déchiré et celui de notre opposant, M. Macron, intact », écrit-il. « Ces graves irrégularités » ont été constatées dans l’Ardèche, l’Allier, la Savoie, la Loire, les Yvelines, l’Eure-et-Loire et l’Hérault, précise-t-il.
La Commission de contrôle a confirmé vendredi à l’AFP avoir été saisie par le représentant de la candidate.
Dans un communiqué, publié peu après, elle a expliqué avoir « immédiatement demandé au ministère de l’Intérieur de prendre toutes les mesures utiles pour que ces faits, s’ils étaient avérés, n’altèrent pas la sincérité du scrutin ». Elle a notamment évoqué la possibilité d’inviter « les électeurs à utiliser les bulletins mis à leur disposition dans les bureaux de vote », plutôt que ceux reçus dans leur boîte aux lettres.
Par ailleurs, selon le directeur de campagne de Marine Le Pen, des maires « envoient à leurs administrés des courriers portant des consignes de vote, plus ou moins directes, sur papier à en-tête de la commune, et probablement avec les moyens de celle-ci ». Il mentionne également une banderole « que le maire de Montpellier s’est cru autorisé à déployer sur un bâtiment public ».
Sur ces points, la Commission de contrôle a saisi « d »office » la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, comme « à chaque fois qu’elle est informée de faits précis susceptibles d’être regardés comme des manquements aux règles relatives au financement des campagnes électorales ».
Elle a par ailleurs rappelé avoir « dès le mois de mars, appelé tant les candidats eux-mêmes que les commissions locales de contrôle à la plus grande vigilance sur le respect de ces règles ».
David Rachline a invité les électeurs « à la vigilance » lors du second tour dimanche et rappelé qu’ils ont le droit d’exiger « l’inscription sur les deux exemplaires du procès-verbal détenu par chaque bureau de vote de toutes observations, protestations ou irrégularités ».
Avec AFP