Présidentielle: à J-4 du premier tour

Crédit AFP – By MARTIN BUREAU

A 4 jours du premier tour de l’élection présidentielle, les principaux candidats, toujours très proches dans les sondages, restent mobilisés sur fond de menace terroriste, de Nantes à Marseille en passant par la place de la République à Paris.

– Quatre candidats dans un mouchoir –

Selon un sondage Ipsos Sopra Steria pour Le Monde et le Cevipof (Science Po), ils sont quatre à se situer dans une fourchette de quatre points, entre 19% et 23% des intentions de votes pour le premier tour.

Emmanuel Macron (23%) et Marine Le Pen (22,5%) restent en tête, devant François Fillon (19,5%) et Jean-Luc Mélenchon (19%) qui gagnent du terrain, selon ce sondage, qui place le socialiste Benoît Hamon à 8%.

Un autre sondage, Ifop-Fiducial pour Paris Match, CNews et Sud radio, met un point d’écart entre Emmanuel Macron, en hausse à 23,5% d’intentions de vote, et Marine Le Pen, qui recule à 22,5%. Un intervalle équivalent sépare François Fillon (en hausse à 19,5%) et Jean-Luc Mélenchon (stable à 18,5%), tandis que Benoît Hamon reculerait à 7,5%.

– Fillon retrouve Juppé –

On ne les avait pas vus ensemble depuis le 25 janvier et la parution d’un premier article dans le Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs dans la famille de François Fillon: le candidat de la droite a retrouvé mercredi son ex-concurrent de la primaire Alain Juppé.

Les deux anciens Premiers ministres ont fait une sortie commune chez Deezer, société de streaming musicale. Des employés avaient affiché sur leurs écrans d’ordinateur des « Rends l’argent!!! », allusion aux affaires ayant marqué la campagne du candidat.

François Fillon a par ailleurs affirmé dans Le Parisien qu’une des motivations qui l’animent est « le remords », regrettant que le programme mis en œuvre durant la présidence de Nicolas Sarkozy n’ait pas été « assez ambitieux ».

– Derniers rendez-vous sous haute sécurité –

Dernier grand meeting sous haute sécurité pour Marine Le Pen à Marseille, où deux hommes soupçonnés d’avoir projeté un attentat contre la campagne ont été arrêtés la veille. La candidate FN, plus aussi sûre qu’auparavant de figurer au second tour, espère y galvaniser ses troupes.

Le socialiste Benoît Hamon tient de son côté un meeting qui se veut festif et citoyen Place de La République à Paris avec l’espoir de ramener à lui des électeurs socialistes tentés de voter « utile », pour Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon.

Le candidat En marche! donne lui aussi un de ses derniers meetings de campagne à Saint-Herblain, près de Nantes, en présence notamment de Jean-Yves Le Drian et Daniel Cohn-Bendit, tandis que Jean-Luc Mélenchon est dans le Jura pour une visite du site de production « Trivolution » du groupe coopératif Demain.

Quant au souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, il misait sur une réunion au Cirque d’Hiver à Paris pour attirer des électeurs déçus par les affaires de François Fillon, voire de Marine Le Pen.

– L’entretien qui n’a pas eu lieu –

Le Monde affirme avoir annulé une interview prévue avec François Fillon qui avait posé comme « condition » de « ne pas avoir à répondre à des questions portant sur les affaires pour lesquelles il a été mis en examen », selon le quotidien.

« Nous regrettons vivement cette attitude », a écrit le directeur de la rédaction, Luc Bronner, dans un bref article sur le site du journal intitulé « Pourquoi l’entretien de François Fillon au Monde n’a pas eu lieu ».

– L’émission qui aura bien lieu –

« Tous » les candidats à la présidentielle participeront jeudi soir à l’émission politique organisée par France 2, a assuré le directeur de l’information de France Télévisions Michel Field.

Au lieu du débat initialement envisagé, les onze candidats se succéderont pour 15 minutes d’entretien individuel et une « carte blanche » en direct. A l’issue, tous réunis, ils disposeront de 2 minutes trente pour un éventuel droit de réponse et pour conclure.

– Appel anti-abstention –

La CFDT a appelé à voter lors des élections présidentielle et législatives, mettant en garde contre l’abstention, « un risque pour la démocratie » qui « favorisera les candidats les plus extrêmes ». « Les effets secondaires de l’abstention durent 5 ans », dit l’organisation dans une campagne d’affichage.

Avec AFP

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