Nicolas Sarkozy a tenu samedi, à Bordeaux, un meeting aux accents très régaliens, au cours duquel il s’est présenté comme le garant de la laïcité et de l’identité nationale.
Le peuple. C’est précisément l’objectif que s’est fixé le candidat de l’UMP par opposition aux élites. Il a confirmé cette stratégie dimanche en évoquant des thèmes comme l’immigration qui « est aussi un problème » et la laïcité.
Le président a ainsi réaffirmé son opposition au droit de vote des étrangers aux élections locales : « Séparer le droit de vote de la citoyenneté, c’est porter atteinte à la République. C’est ouvrir la voie au vote communautaire ». La gauche est ainsi accusée par Nicolas Sarkozy de substituer le vote communautaire au vote populaire.
Le candidat à la présidentielle a réagi à la polémique lancée par Marine Le Pen sur la viande hallal. Il s’est déclaré favorable à l’étiquetage des viandes, indiquant la méthode d’abattage employée, et a défendu le principe de la laïcité dans les cantines.
Le président sortant a également formulé des propositions sur la justice. S’il est réélu en mai prochain, les victimes auront davantage de droits en ce qui concerne la mise en liberté provisoire des accusés et l’exécution des peines, avec la possibilité de faire appel. Le mineur « hyperviolent de 16 ans » ne relèvera plus de la justice des mineurs.
Nicolas Sarkozy a aussi souhaité que les personnes incarcérées réalisent au minimum deux-tiers de leur peine avant d’obtenir une liberté conditionnelle, contre 50% de la peine actuellement pour les non-récidivistes. L’application de ces mesures nécessitera la construction de nouvelles prisons.
Le chef de l’Etat a par ailleurs attaqué la mesure choc de François Hollande annoncée la semaine dernière, consistant à taxer à 75% les revenus supérieurs à un million d’euros. « C’est du cynisme, une tartufferie » a-t-il tranché.