En déplacement à Strasbourg, Nicolas Sarkozy a revêtu son costume de candidat à la présidentielle.
« La République ne cèdera pas un millimètre de terrain. La France est une démocratie, personne ne lui imposera quoi que ce soit par la violence ». La mort du suspect présumé des tueries de Toulouse et Montauban actée, c’est un président offensif et insistant sur les valeurs de la République qui s’est présenté jeudi soir à la tribune. Le chef de l’Etat ne s’est d’ailleurs pas privé d’envoyer quelques piques à ses concurrents suite aux propos qu’ils ont tenu ces derniers jours : « Mettre en cause la société, montrer du doigt la France, la politique, les institutions, c’est indigne. Non il n’y a pas en France un climat qui puisse expliquer ces crimes car ces crimes sont inexcusables ».
À Strasbourg, capitale parlementaire de l’Europe, Nicolas Sarkozy en a profité pour louer son bilan en matière de politique étrangère, et notamment sa gestion de la crise en Europe. « La crise a bousculé l’Europe et l’Europe en avait besoin. Du coup, une nouvelle Europe est en train de naître » a-t-il assuré devant les poids lourds de l’UMP, présents pour l’occasion. Souvent critiqué par ses détracteurs pour les relations qu’il entretient avec Angela Merkel, chancelière allemande, Nicolas Sarkozy a qualifié l’amitié entre la France et l’Allemagne de « bien le plus précieux ».
Après Strasbourg, le chef de l’Etat se rendra vendredi 23 mars à Valenciennes, fief d’un certain Jean-Louis Borloo.