À un peu plus de deux semaines du premier tour, Nicolas Sarkozy a présenté jeudi la synthèse de son programme présidentiel.
François Hollande en avait annoncé 60 le 26 janvier dernier. Nicolas Sarkozy a lui opté pour 32 mesures. Des mesures centrées autour d’un « objectif absolument impératif » : « l’équilibre des finances publiques en 2016 ». Les spéculations autour de la profession de foi du candidat UMP menaient bon train. Certains de ses proches avaient annoncée une grosse surprise, il n’en fut rien. Immigration, sécurité, Europe, Education, le président-candidat a égréné ses propositions favorites, pour la plupart déjà évoqués durant sa campagne. Quelques nouveautés ont cependant fait leur apparition : les retraites seront dorénavant payées le 1er du mois, et non plus le 8, ce qui permettrait à certains retraités de ne plus avoir des «comptes en banque déficitaires»; les défiscalisations liées aux délocalisations seront supprimées. Enfin, la France demandera le gel de sa contribution au budget de l’UE. Pour le reste, pas grand chose de nouveau à se mettre sous la dent.
En habitué des joutes politiques, le chef de l’état n’a pas manqué d’éreinter François Hollande, son principal adversaire, et notamment sur la feuille de route qu’a présenté le candidat socialiste pour la première année de son quinquennat. « Je suis toujours stupéfait qu’un candidat vienne et dise: « Voilà ce que je fais la première année. » Ah bon! Et la seconde? C’est la pochette surprise? Est-ce qu’on doit considérer que c’est bon signe ou mauvais signe? » s’est interrogé le candidat UMP, prédisant « le chaos » si son rival socialiste était élu.