Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé vendredi qu’Emmanuel Macron « culpabilisait » les électeurs du Front national au lieu de « comprendre leur détresse » et de proposer des « mesures radicales » pour l’emporter face à Marine Le Pen au second tour.
« On ne peut plus se contenter d’alerter sur le danger du Front national », a déclaré sur CNews M. Martinez, appelant à ne pas donner « une seule voix » au parti d’extrême droite, « ennemi de la CGT ».
Emmanuel Macron doit « montrer qu’il a envie de changer les choses », a-t-il poursuivi. « Comme d’autres, il culpabilise les électeurs » qui veulent voter Front national, « disant, en gros, qu’ils n’ont rien compris, plutôt qu’essayer de comprendre leur détresse, leur désarroi ».
Pour M. Martinez, le candidat d’En Marche! doit « corriger cette détresse, cette montée du chômage, ces promesses non tenues ».
« Depuis 2002, si on avait pris les mesures nécessaires, c’est-à-dire combattre l’austérité, donner plus de voix aux citoyens, aux salariés, on n’en serait pas là », a-t-il ajouté. « On voit bien où se développe le Front national: autour des usines qui ont fermé, dans les campagnes où les services publics ne sont plus présents », a-t-il dit.
Avec AFP