Marine Le Pen se « prépare à être présidente de la République »

Malgré de relatifs bons scores lors de l’élection de dimanche dernier, le Front national n’est pas parvenu à décrocher de départements. Marine Le Pen s’est toutefois dite satisfaite des résultats.

« Le FN est arrivé en tête aux élections départementales dans 43 départements », a expliqué Marine Le Pen au micro e RTL ce lundi 30 mars. Au journaliste lui demandant si le FN avait atteint un certain « plafond de verre », au-delà duquel le parti ne pourrait progresser, la présidente du Front national a rejeté cet argument, se positionnant en victime d’un système électoral de « magouille » : « Il y a zéro plafond de verre. Il y a des magouilles électorales entre le PS et l’UMP. Ils font mine de se combattre alors qu’ils appellent à voter l’un pour l’autre, tout le temps », a-t-elle dit ajoutant que « cela pose le problème du mode de scrutin ».

« Combien de temps va-t-on accepter que le FN ne soit pas représenté alors qu’il fait des scores énormes ? Il va falloir remettre ça à plat car cela aggrave la défiance que les Français ont pour la politique », a-t-elle aussi déclaré.

Mme Le Pen estime avoir relevé le défi des départementales. « Nous avons multiplié par 62 le nombre d’élus. Il y a un plébiscite du FN ».

Marine Le Pen sera bien candidate à la présidentielle

« Je ne sais pas si je serai candidate dans le Nord aux élections régionales. Nous avons des espoirs de gain dans 4 ou 5 régions. Je vais me décider mais il n’y a pas d’urgence. Le choc de calendrier entre la gestion d’une grande région et la présidentielle est ma préoccupation », a-t-elle glissé ensuite.

Sans grande surprise donc, la présidente du FN a donc annoncé qu’elle serait candidate de l’élection présidentielle de 2017. « Je me prépare à être présidente de la République. Il est en train de se passer quelques chose. Le niveau du FN ne cesse de monter. Les victoires de demain seront créées par le déni des autres partis pour les électeurs du FN et les Français en général »,  a-t-elle martelé, expliquant qu’elle souhaitait recentrer les débats sur plusieurs thématiques chères aux fidèles du parti d’extrême droite, à savoir : « souveraineté, identité nationale, démocratie ou oligarchie, ultralibéralisme ou patriotisme économique ».

On notera cependant que la présidente, contrairement à son père qui en avait fait son leitmotiv, n’a pas prononcé le mot « immigration », préférant utiliser le concept plus politiquement correct d' »identité nationale », largement popularisé durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy.