Le président malien Amadou Toumani Touré, renversé le 22 mars par un coup d’Etat militaire, a affirmé mercredi qu’il était en sécurité. Dans le même temps, un compromis est évoqué entre l’Afrique de l’Ouest et la junte sur une transition possible du pouvoir.
« Je suis bien à Bamako, et Dieu merci ma famille et moi nous nous portons tous bien », a déclaré lors d’une conversation téléphonique avec un journaliste de l’AFP l’ex-chef de l’Etat, renversé par un putsch militaire. Son sort suscitait depuis quelques jours les inquiétudes de la communauté internationale, qui ignorait sa localisation et s’il avait été fait prisonnier. « Je suis bien évidemment ce qui se passe. Je souhaite de tout mon coeur que la paix, la démocratie triomphent au Mali. Je n’ai rien d’autre à dire pour le moment », a-t-il ajouté.
Plusieurs milliers de personnes ont par ailleurs marché mercredi à Bamako pour soutenir la junte, qui a annoncé mardi soir avoir adopté une nouvelle Constitution. Elle a promis qu’aucun de ses membres ne participerait aux prochaines élections présidentielle et législatives, prévues à une date indéterminée. Une élection présidentielle qui était initialement prévue dans un mois.