Emmanuel Macron, finaliste de la présidentielle face à Marine Le Pen, estime que Nicolas Sarkozy et François Hollande « aimaient trop la politique » et assure que lui veut « réformer le pays » et pas « continuer le train des affaires ».
Se dépeignant, dans un entretien à paraître mercredi dans les quotidiens du groupe Ebra (éditeur des quotidien L’Est Républicain, Le Progrès, Le Dauphiné Libéré, L’Est Républicain ou encore Les Dernières Nouvelles d’Alsace), en « candidat nouveau, non accepté par le système », M. Macron critique ses prédécesseurs en affirmant que la France « souffre » de « présidents élus sur des ambiguïtés » là où lui, souligne-t-il, a « tout annoncé et expliqué », sans faire « de faux compromis ».
« Être président de la République, ce n’est pas aimer la politique, c’est s’occuper des Français. Les deux derniers présidents ont eu le même problème: ils aimaient trop la politique », lâche encore l’ancien ministre de l’Économie de François Hollande.
« La politique », regrette-t-il, « s’est progressivement éloignée de la vie de nos concitoyens, qui en est devenue le décor, au lieu d’en être le premier sujet ».
« Moi, je ne ferai pas des journalistes mes confesseurs, je ne ferai pas visiter les cuisines ni les coulisses », ajoute-t-il dans une pique explicite à François Hollande.
« La vie politique en elle-même m’intéresse assez peu. J’en ai peu fait, et beaucoup de politiques me considèrent comme un métèque – grand bien leur fasse ! Ce qui m’importe, c’est le destin de mon pays, et la vie des Français, pas la politique », affirme encore Emmanuel Macron.
Avec AFP