ropéennes contre Varsovie, a-t-il affirmé dans une intEmmanuel Macron est favorable à des « sanctions » européennes contre Varsovie, a-t-il affirmé dans une interview à la Voix du Nord publiée jeudi alors que le dossier de la délocalisation de l’usine Whirlpool d’Amiens en Pologne s’est invité dans la campagne présidentielle.
« Je ne poursuivrai pas l’Europe comme elle est », lance le candidat d’En Marche!, accusé par sa rivale Marine Le Pen d’être le candidat de la « mondialisation sauvage », en défendant notamment sa proposition d’harmonisation fiscale et sociale dans l’Union européenne.
Au lendemain de son passage mouvementé sur le site de l’usine Whirlpool à Amiens, qui doit être délocalisée en Pologne, le candidat d’En Marche! juge qu’il ne peut y avoir de pays « qui joue des écarts fiscaux sociaux au sein de l’Union européenne et qui est en infraction de tous les principes de l’Union ».
« J’ai toujours défendu l’Europe dans cette campagne tout en disant que je voulais une autre Europe, une Europe qui protège (…) Je ne céderai rien. Ceux qui ne l’ont pas compris ne me connaissent pas », affirme-t-il.
S’il reconnaît que des sanctions ne sont pas possibles sur un éventuel dumping social, le candidat réclame des poursuites inédites de l’Union via l’article 7 du traité de l’UE.
« Sur le dossier de Whirlpool, dans les trois mois qui suivront mon élection, il y aura une décision prise sur la Pologne. Je mets ma responsabilité sur la table sur ce sujet », lance le candidat libéral à l’adresse du gouvernement conservateur-nationaliste polonais.
« Je veux qu’on regarde le cas de la Pologne dans son intégralité. Et que sur les sujets des droits et des valeurs de l’Union européenne des sanctions soient prises », affirme-t-il encore.
La Commission européenne a mis en garde de manière répétée le gouvernement du parti Droit et Justice (PiS) –au pouvoir à Varsovie depuis fin 2015–, estimant que sa réforme de la justice constitutionnelle portait atteinte à l’Etat de droit.
Si la réponse de la Pologne envoyée en février n’est pas jugée satisfaisante, l’exécutif européen pourrait déclencher une procédure pouvant mener à des sanctions inédites.
L’article 7 du traité de l’UE prévoit la possibilité de suspendre le droit de vote d’un pays au Conseil (l’instance de l’Union où sont regroupés les Etats membres), quand une « violation grave et persistante » de l’Etat de droit est constatée.
Avec AFP