Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, a répondu mercredi aux attaques sur le programme économique du candidat de la France insoumise, rejetant les accusations selon lesquelles il « mènerait à la ruine » de la France.
« C’est la manière avec laquelle on fait fonctionner l’économie du pays qui nous mène à la ruine avec les politiques d’austérités », a dénoncé M. Bompard sur LCP, alors que plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont accusé M. Mélenchon d’être trop dépensier.
« Depuis 10 ans, quel est le résultat des politiques mises en places : le chômage, une baisse totale des investissements, des services publics qui ferment… », a-t-il souligné.
Interrogé sur le coût des mesures et leur financement dans un contexte où la dette représente quelque 96% du PIB de la France, M. Bompard a affirmé que le programme était « entièrement chiffré ». Outre « 100 milliards financés par l’emprunt », il a défendu « un budget à l’équilibre, avec de nouvelles recettes grâce notamment à la lutte contre la fraude fiscale estimée entre 40 et 80 milliards d’euros » de manque à gagner pour l’Etat.
« J’invite les Français à consulter le chiffrage de notre programme », a-t-il dit.
Le leader de la France insoumise avait présenté le cadrage économique de son programme lors d’une émission consacrée au chiffrage de son projet, retransmise sur Youtube et Facebook en février.
M. Bompard est également revenu sur la « révolution fiscale » promise par M. Mélenchon, avec notamment la création d’un taux marginal de 90% sur la dernière tranche de l’impôt sur le revenu, qualifiée par certains de ses adversaires de mesure « confiscatoire ».
« Notre réforme fiscale permettra à 90% des Français de payer moins d’impôt mais elle génèrera 10 milliards de recettes supplémentaires », a affirmé le directeur de campagne, insistant sur la volonté de « faire payer davantage ceux qui en ont les moyens ».
« Il y a une limite dans l’accumulation des richesses dans ce pays. Quand on a 360.000 euros par an, on a de quoi bien vivre et il n’est pas illégitime qu’au delà d’une certaine somme, davantage revienne à la collectivité publique, c’est normal dans une perspective de partage des richesses », a-t-il conclu.
Avec AFP