Marine Le Pen a affirmé vendredi à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où elle est candidate aux législatives, que « le seul mouvement solide, le roc, c’est nous », le Front national.
« Nous arrivons de manière ordonnée, avec un projet inchangé entre la présidentielle et les législatives (…) donc nous apparaissons comme un mouvement d’une très grande solidité, d’une très grande persévérance, dans ces législatives », a expliqué devant la presse la candidate, au lendemain de l’annonce de sa candidature dans la 11e circonscription du département.
La présidente du Front national a principalement fait porter ses attaques sur le parti Les Républicains, se félicitant que leur « nouveau projet ressemble pour partie fichtrement au nôtre, tant mieux, c’est ce qu’on appelle les victoires idéologiques ».
« Le gouvernement de M. Macron avec deux ministres très importants Les Républicains », outre le Premier ministre, « ce ne sont pas des débauchages individuels: 170 élus de LR, dont des cadres nationaux, ont appelé à répondre à la main tendue de M. Macron, il y a donc clairement une forte ambiguïté dans les candidatures présentées aujourd’hui par les Républicains dans toute la France », selon elle.
Mme Le Pen s’est félicitée de la « nouvelle donne politique » qu’elle juge « enthousiasmante », marquée lors du premier tour de l’élection présidentielle par l’élimination des deux grands partis de gouvernement, ce qui permet, a-t-elle dit, de « clarifier » les positions.
« M. Macron participe, comme nous depuis des années, à la recomposition de la vie politique française. Ce n’est plus la droite contre la gauche, ce n’est plus les partis traditionnels qui sont en première ligne, ils ont été renvoyés, c’est un nouveau clivage mondialistes contre patriotes », a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen se présente dans une circonscription où elle a obtenu parmi les plus importants scores à la présidentielle, notamment à Hénin-Beaumont, mairie FN tenue par Steeve Briois depuis 2014 où elle a fait 58,2% des voix au second tour de la présidentielle.
Face à elle, une dizaine d’autres candidats se présentent, dont le député sortant PS Philippe Kemel, Marine Tondelier pour EELV ou Alexandrine Pintus pour LR.
C’est la troisième fois qu’elle se présente dans cette circonscription aux législatives, après 2007 et 2012. En 2012, elle avait échoué à une centaine de voix près au second tour face à M. Kemel.
Après sa conférence de presse, la candidate d’extrême-droite s’est rendue au marché d’Hénin-Beaumont, ville d’environ 27.000 habitants située dans l’ex-bassin minier.
Avec AFP