Le secrétaire général du parti d’Emmanuel Macron, Richard Ferrand, a assuré vendredi à l’attention de François Bayrou que tout allait « bien se passer » pour les législatives, notant qu' »une quarantaine » de candidats MoDem figurent déjà sur la liste des investis.
Invité sur RMC/BFMTV à adresser un message à François Bayrou, qui a protesté jeudi soir après la publication d’une liste de 428 candidats de La République en marche ne réservant à ses yeux pas assez de place au MoDem, M. Ferrand a répondu: « On continue à marcher ensemble et tout va bien se passer ».
Le président du MoDem et maire de Pau a fait savoir que la liste publiée n’avait pas « l’assentiment » de son parti et convoqué un bureau politique vendredi soir.
« Il n’y a rien de plus vieux qu’une colère de la veille, ce qu’il faut c’est avancer et tenir cette promesse fondatrice du renouvellement », a aussi plaidé le responsable de La République en marche, nouveau nom d’En Marche!
« Quand vous renouvelez en profondeur (…) , forcément ça fait +turbuler+ dans les différents appareils politiques qui ont un certain nombre d’habitudes passées », a-t-il glissé, récusant tout « accord d’apothicaire » en amont avec l’allié centriste.
« Comment on a travaillé avec le Modem? On a dit finalement: il faut que chacun envoie ses candidatures (…) pour qu’ensuite la commission choisisse chaque fois le meilleur candidat », celui « qui incarne le mieux nos valeurs », a affirmé M. Ferrand, lui-même investi dans la 6e circonscription du Finistère.
Y aura-t-il de nouveaux candidats MoDem, alors que 148 circonscriptions restent pour l’heure dépourvues de candidats? « Autant que nécessaire dès lors que ce sont les meilleurs candidats », a répondu M. Ferrand.
Le secrétaire général du mouvement du président élu a aussi minimisé les couacs lors de la publication de la liste: « il y a eu au total 14 erreurs qui ont été rectifiées dans l’heure qui a suivi », soulignant « la prouesse qui a été réalisée » sur le renouvellement.
Concernant les circonscriptions laissées vacantes face à des candidats de droite, comme Bruno Le Maire, l’ancien socialiste a aussi réaffirmé que c »était « pour qu’ils puissent lever la main » et rejoindre La République en marche, reconnaissant que « pour l’instant, il y en a peu ».
Le choix du Premier ministre après la passation des pouvoirs dimanche sera, « sans doute l’élément déclencheur », a-t-il jugé.
Avec AFP