Bernard Cazeneuve a fait part mardi de vive voix de sa « disponibilité » pour la campagne des législatives, lors d’une réunion des députés PS où a aussi été mise en avant « la nécessité de continuer à convaincre » avant le premier tour, selon des participants.
Le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Olivier Faure, a rappelé que le nom du Premier ministre était évoqué « semaine après semaine » pour conduire la bataille des législatives. « Bernard Cazeneuve a répondu qu’il n’était demandeur de rien, mais qu’il était évidemment disponible et ne se déroberait pas si d’aventure on lui demandait de prendre une part active », selon M. Faure.
Mais, a souligné le chef de file des députés PS auprès de l’AFP, « rien n’est acté », car cela dépendra de « l’identité des finalistes » du premier tour de l’élection présidentielle.
La réunion, qui a rassemblé une soixantaine de députés à l’Assemblée, a d’abord porté sur les derniers événements de la campagne du candidat PS Benoît Hamon et la « nécessité de continuer à convaincre », au vu notamment de « la forte volatilité sur le plan électoral », a précisé M. Faure.
« Pour reprendre une métaphore de boxe, nous sommes menés aux points, mais pas KO », et « toujours dans le combat », a ajouté ce député de Seine-et-Marne, alors que le candidat semble en grande difficulté au vu des sondages.
L’élue PS d’Ille-et-Villaine Marie-Anne Chapdelaine a confirmé que M. Cazeneuve avait « redit sa disponibilité » pour les scrutins des 11 et 18 juin, Pascal Cherki, proche de Benoît Hamon, précisant que le Premier ministre, qui ne briguera pas lui-même de nouveau mandat de député, avait indiqué qu’il « n’aspire à aucun leadership ».
Selon Mme Chapdelaine, la réunion a aussi été l’occasion de souligner que « les sondages peuvent mentir » et que les socialistes ont un candidat et doivent « faire au mieux pour qu’il gagne ».
Alexis Bachelay, proche de M. Hamon, a aussi jugé qu’il y avait eu « moins d’interventions négatives » lors de cette réunion qu’au cours des précédentes, appelant à « faire campagne jusqu’au bout » et n’excluant pas « une bonne surprise », alors qu' »on nous donne tellement pour morts ».
Un participant ayant parrainé Emmanuel Macron, qui s’était invité à la réunion, a toutefois estimé qu’il y régnait « une ambiance où personne n’y croit plus ».
Quant à l’après-présidentielle, un autre parlementaire PS soutenant le candidat d’En Marche! ironisait récemment: « Bernard Cazeneuve peut convaincre un colloque de notaires de sa bonne foi, mais gagner des législatives… »
Avec AFP