Le président du groupe PS au Sénat, Didier Guillaume, est favorable au report d’un an des sénatoriales de septembre, ce qui permettrait d’appliquer avant la fin du quinquennat d’Emmanuel Macron la réduction du nombre de parlementaires qu’il appelle de ses voeux, a-t-il affirmé à l’AFP mercredi.
« La réduction du nombre de parlementaires, si l’on veut que ce soit pendant le quinquennat, cela peut démarrer par le Sénat », a expliqué M. Guillaume à l’AFP.
Plus précisément, le sénateur de la Drôme propose de repousser les élections de 2017 d’un an, en limitant exceptionnellement le mandat des sénateurs à trois ans; de repousser les élections de 2020 à 2021; puis de renouveler en totalité la chambre haute en 2021, en réduisant le nombre de sénateurs.
Ces élections sont prévues le 24 septembre et doivent renouveler les sièges des sénateurs des départements allant de l’Indre-et-Loire aux Pyrénées-Orientales, ceux de l’Ile-de-France, de la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, la Nouvelle-Calédonie, Mayotte, Saint-Pierre-et-Miquelon, et 6 sièges des sénateurs des Français établis hors de France. Soit 170 sièges sur les 348 de la Haute-Assemblée.
M. Macron a annoncé qu’il souhaitait le vote d’une loi organique, qui concerne l’organisation et le fonctionnement de l’État, au deuxième semestre de cette année pour diminuer le nombre de parlementaires et introduire une dose de proportionnelle pour les députés.
Il a précisé ne pas exclure de recourir au référendum pour faire adopter cette loi.
Interrogé sur cette hypothèse d’un report des sénatoriales, le secrétaire général d’En Marche! Richard Ferrand a indiqué « ne pas avoir d’information » sur le sujet.
Comme le souligne une source sénatoriale, un tel report « laisserait un an » à Emmanuel Macron « pour préparer les sénatoriales », alors qu’il n’a pour l’heure guère eu le temps de se pencher sur la question.
Au cabinet du président du Sénat Gérard Larcher (LR), on affirme qu’il « s’agit de rumeurs ».
Avec AFP