Vincent Boileau-Autin, premier homosexuel à s’être marié en France en 2013, mise sur une « candidature 100% citoyenne » pour représenter les Français résidant en Amérique du Nord aux législatives, a-t-il expliqué mercredi.
« La France est un pays d’une modernité extraordinaire, mais c’est une modernité que l’on ne retrouve pas dans son fonctionnement démocratique », a dit à l’AFP ce chef d’entreprise installé à Montréal depuis fin 2016, qui se présente aux législatives « en cavalier seul ».
Même si Vincent Boileau-Autin salue une volonté de changement après l’élection présidentielle, « on retrouve toujours les vieilles barbes de la politique », selon lui.
Pour celui qui se définit comme un « candidat libre », la parité entre société civile et partis politiques doit être mise en place à l’Assemblée nationale pour mieux représenter les divers intérêts des citoyens. « Pour moi, la diversité est le vrai PIB de la France », explique-t-il.
S’il venait à être élu, il diviserait par deux son indemnité pour la partager avec sa colistière, qui pourrait siéger à sa place à l’Assemblée quand il est en déplacement.
« Quand on a 2.500 euros par mois pour vivre, on est davantage confronté à la réalité du quotidien des Français », souligne-t-il en fustigeant le « quotidien doré » de certains politiciens.
« A 2.500 euros par mois, les députés s’accrocheront un peu moins à leur siège », plaisante-t-il.
De son propre aveu, il est un « petit candidat » dont les revendications sont parfois noyées parmi les 18 autres candidats de la circonscription, et son élection est loin d’être assurée.
Mais « quel que soit le score, on bouscule petit à petit la vieille garde politique », ajoute-t-il, en souhaitant qu’à terme, la société civile soit mieux représentée dans le paysage politique français. « Quel que soit le résultat, ce n’est pas un coup pour rien ».
Avec AFP