Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a comparé mercredi Jean-Luc Mélenchon, qui a dit la veille qu’il ne voulait sortir ni de l’UE ni de l’euro, au Premier ministre grec Alexis Tsipras qui a dû accepter un plan de sauvetage financier du pays sous contrainte européenne.
« Mélenchon, c’est Tsipras là depuis hier, c’est Tsipras avant d’avoir lutté », a déclaré Marine Le Pen sur BFM TV – RMC.
« Il a indiqué que quoiqu’il en soit il irait négocier avec l’UE mais que de toute façon il conserverait tout, l’euro, l’UE, etc » a déclaré la présidente du FN, qui veut organiser au bout de six mois de négociations avec l’UE un référendum sur l’appartenance à celle-ci. »
« Le problème, c’est que quand vous allez négocier, et que vous faites pas le bras de fer, vous négociez à plat ventre », a dit Mme Le Pen. « D’après vous, qui gagne dans ce cas là? », a-t-elle demandé.
Jean-Luc Mélenchon a affirmé mardi qu’il ne souhaitait sortir ni de l’Europe ni de l’euro, enjoignant ses détracteurs à faire preuve d' »un peu de sérieux » sur le sujet, lors d’un meeting à Dijon retransmis par hologramme dans six autres villes.
M. Tsipras, candidat de la gauche radicale élu en 2015 sur la promesse de s’affranchir de l’austérité et de la tutelle des créanciers, avait dû six mois plus tard donner son accord à un troisième plan de sauvetage financier, en contrepartie d’une nouvelle liste de réformes et mesures d’économie.
Avec AFP