La candidate perdante du Front national a écrit ce jeudi une lettre ouverte aux deux candidats finalistes dans laquelle elle les accuse de « mépriser » ses électeurs.
« Je considère qu’il est de mon devoir de défendre l’honneur de mes électeurs, et de demander qu’on cesse de les mépriser. J’estime que votre attitude jusqu’ici rend votre quête de ces voix particulièrement illégitime » écrit-elle.
Selon Marine Le Pen, « il est inadmissible de dire que mes électeurs (6,4 millions) ne voulaient pas me porter à l’Elysée. Le vote en ma faveur n’est pas un ‘cri’, un vote ‘de crise’, ‘de souffrance’ ou de ‘désespérance’ comme j’ai pu l’entendre. Il est encore moins un vote ‘d’extrême droite’ ou ‘xénophobe' ».
« Un véritable vote d’adhésion »
« Le vote en ma faveur a été un vote réfléchi, construit, un vote d’espérance, de soutien, en somme un véritable vote d’adhésion au nouveau chemin que je propose à la France, aux propositions qui sont les miennes » poursuit-elle. Elle énumère : « protectionnisme intelligent, ré-industrialisation, liberté monétaire, reconstruction des services publics, arrêt de l’immigration, priorité nationale, défense de la laïcité ».
« Or, vous niez la sincérité du vote de mes électeurs et leur capacité à réfléchir, à se faire une idée personnelle et étayée de l’avenir de leur pays », dénonce la leader de l’extrême-droite.
« Messieurs les candidats, il vous reste quelques jours de campagne, et je vous demande, au nom de la démocratie et de la grandeur du peuple français, de faire preuve de respect », termine-t-elle