L’eurodéputé écologiste José Bové et le journaliste-documentariste et candidat aux législatives François Ruffin ont tous les deux fait savoir qu’ils voteraient pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle le 7 mai, qui opposera le candidat d’En Marche! à Marine Le Pen.
« J’appelle sans ambiguïté et sans aucune retenue à voter pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle. J’appelle celles et ceux qui se reconnaissent dans l’écologie, l’altermondialisme et l’Europe, à construire des ponts et à continuer à faire avancer nos combats concrets à Notre-Dame-des-Landes ou à Bure », écrit José Bové dans une tribune à Libération.
Estimant que depuis dimanche soir, « un vent mauvais souffle sur nos têtes », l’eurodéputé critique la position de Jean-Luc Mélenchon, qui n’a pas donné de consigne de vote. Le responsable écologiste regrette que celui qu’il qualifie de « puriste de gauche » jette le candidat d’En Marche! « à la vindicte populaire, au mépris des enseignements de l’histoire ».
François Ruffin, par ailleurs candidat investi par La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon pour les législatives dans la première circonscription de la Somme, a également laissé entendre jeudi soir sur France 2 qu’il « glisserai(t) un bulletin Emmanuel Macron dans l’urne » mais serait son « opposant ferme dès le 8 mai au matin ».
« Mais, quand bien même je glisserais un bulletin Emmanuel Macron dans l’urne, je serai un opposant ferme à Emmanuel Macron dès le 8 mai au matin », a-t-il ajouté.
M. Ruffin a plusieurs fois interpellé M. Macron avant le premier tour de la présidentielle, lui reprochant notamment son « silence » sur l’usine Whirpool d’Amiens, que le géant électroménager compter fermer pour délocaliser en Pologne.
Mercredi dernier, sur le site même, il lui avait reproché son « absence de solidarité » avec les salariés, tout en saluant son « courage » pour être venu affronter leur hostilité ce jour-là.
Vendredi soir, Mme Le Pen a affirmé que la prise de position de M. Ruffin, « c’est une forme d’escroquerie ou de trahison. Le projet de M. Macron va multiplier les délocalisations. C’est pas possible » un tel soutien, a commenté sur BFMTV la candidate FN, adversaire de second tour de M. Macron.
Avec AFP