François Hollande adresse, dans les colonnes du Point, une mise en garde voilée contre le vote en faveur de Jean-Luc Mélenchon, pointant le « péril » consistant à regarder « le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte ».
« Il y a un péril face aux simplifications, face aux falsifications, qui fait que l’on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte », a déclaré le chef de l’Etat à l’hebdomadaire, selon des propos reproduits sur le site internet du Monde.
M. Mélenchon distance nettement le candidat du PS Benoît Hamon dans les sondages d’intentions de vote, à onze jours du premier tour de l’élection présidentielle.
« Je considère que la politique a besoin de renouvellement », a par ailleurs répondu le chef de l’Etat, interrogé sur la candidature d’Emmanuel Macron et la fondation voici un an de son mouvement En Marche!, un pari « pour le moins audacieux ».
Fin mars à Jakarta, le chef de l’Etat s’était exprimé devant quelques journalistes à propos de son successeur à l’Elysée. « Si c’est un ancien ministre de ce gouvernement, c’est différent, une autre phase, mais ce n’est pas la même chose que d’avoir un ancien opposant », avait-il dit.
Benoît Hamon a quitté en août 2014 le gouvernement avec Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti, en désaccord sur la politique économique menée. Il a ensuite participé à la « fronde » d’une partie du PS contre l’exécutif. Emmanuel Macron a quitté le gouvernement en juillet 2016 avant d’annoncer sa candidature à l’Elysée.
Avec AFP