Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon estime dans une interview à Ouest France qu’Emmanuel Macron est « le meilleur héritier » de politiques qui ont mené à l’échec et qui « disloquent le lien social », préparant ainsi « l’arrivée du Front national » au pouvoir.
A la question : L’émergence de MM. (Emmanuel) Macron et (Jean-Luc) Mélenchon n’est-elle pas le signe d’un désaveu des partis ? Benoit Hamon répond par l’affirmative. « Oui, il y a de cela, dit-il, en s’étonnant toutefois « qu’on s’attache à vouloir défier les partis et pas les idées qui nous ont conduits à l’échec ».
« Le meilleur héritier de ces politiques-là, c’est Emmanuel Macron », affirme Benoît Hamon.
« Ces politiques disloquent le lien social et préparent l’arrivée du FN », poursuit M. Hamon. « Marine Le Pen ne l’emportera probablement pas cette fois, mais la poursuite des politiques libérales ne permet que de s’acheter un délai », prévient-il.
A propos de Jean-Luc Mélenchon, M. Hamon répète dans cet entretien publié lundi dans le quotidien que « les questions européennes et internationales » les « séparent fortement ».
« Je ne vois ni l’avenir de la gauche ni l’avenir de la France en dehors de l’Europe », souligne le candidat PS, selon lequel M. Mélenchon veut « passer d’une Europe allemande à une Europe française ».
« On sait que ça n’arrivera pas », développe-t-il. « L’Europe tout entière ne s’alignera pas sur les seuls intérêts de la France. Donc, ce qu’il prépare, c’est la sortie de l’euro et de l’Europe. C’est son point de rupture avec la gauche que je représente. L’abandon de l’idéal européen serait une défaite politique », assure M. Hamon.
Avec AFP