Lors de la présentation de ses voeux le mercredi 4 janvier, Jean-Luc Mélenchon a appelé ses partisans à « grand chamboule-tout » taclant au passage Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Il débute son discours en lançant aux militants « Oui à l’Europe sociale, non à l’Europe libérale ! » dans son local de campagne en Seine-Saint-Denis. S’érigeant en candidat d’un parti, et surtout du peuple, il affirme qu’il se « présente devant vous non pas comme un homme seul catapulté dans l’ambition d’un premier rôle, mais comme le porte-drapeau d’une équipe ».
Jean–Luc Mélenchon annonce que si son parti était élu, il mettrait en place la « retraite à 60 ans sans conditions ni entourloupes », en référence aux propos de François Hollande qui disait il y a peu que de revenir à la retraite à 60 ans serait difficilement possible. Il s’est ensuite directement attaqué à son ennemi en se moquant des voeux de Nicolas Sarkozy, en lançant : « Bonne santé ? Mais comment est-ce possible vu les attaques à la protection sociale ? » « Belle année de prospérité ! Mais comment ? Puisque nous travaillons toujours davantage, plus dur pour satisfaire nos besoins élémentaires ! », et de reprendre avec un couplet bien ancré à gauche qu’ « on ne peut prononcer des vœux, fût-ce les plus simples, qui ne soient en même temps anticapitalistes ! ». Selon lui, les véritables voeux des français seraient de « voir la France tourner la page du système Sarkozy » et que « rien n’est possible sans qu’on procède d’abord à grand chamboule-tout ».
Il termine son discours en déclarant que « notre projet n’est pas de donner du sens à la rigueur mais de donner du sens à la république et à son message fondateur : liberté, égalité, fraternité ».