Nicolas Dupont-Aignan, ex-candidat à la présidentielle qui s’est allié avec Marine Le Pen durant l’entre deux-tours avant de réduire à la portion congrue cette alliance, a estimé mardi que son parti et le FN étaient « à la fois concurrents et partenaires ».
FN et DLF sont « à la fois concurrents et partenaires. Les Français qui veulent l’opposition à Macron auront le choix », a affirmé le député-maire de Yerres (Essonne) sur Europe 1.
« Nous sommes concurrents mais nous combattons ensemble Macron et sa politique folle. C’est la logique des institutions. Quand la gauche le fait, vous trouvez ça très normal, quand la droite le fait, vous vous étonnez », s’est indigné l’ex-membre de l’UMP.
« Marine Le Pen a fait 20% des voix au premier tour et j’en ai fait 5 (ndlr: en réalité 21,3% et 4,7%). Il est normal que les Français qui souhaitent que je développe le parti puissent voter pour mes candidats », a-t-il insisté.
Pour lui, « il va falloir pendant les cinq ans reconstruire une alternative patriotique et républicaine qui aura deux jambes, la jambe gaulliste Debout la France et la jambe Front national », a-t-il demandé.
M. Dupont-Aignan a toutefois répété sa communication d’avant le premier tour: « Je veux tirer les leçons de la marginalisation des patriotes par parfois l’excès de leur programme. Je suis convaincu, ça sera mon rôle dans les 5 ans qui viennent, d’apporter aux Français un programme d’indépendance du pays sans excès, avec sérieux économique. »
Pour lui, avec le nouveau président Emmanuel Macron et le nouveau Premier ministre LR Edouard Philippe, « les Français vont vite déchanter: ils se mettent tous ensemble pour imposer la cure d’austérité (…). On va pas rigoler cet été ».
« L’emballage est séduisant, il y a un nouveau président jeune, avenant, avec du talent, il y a un nouveau Premier ministre, jeune, avec du talent, mais ils vont appliquer la même politique qui depuis 20 ans ruine le pays et accroît la misère », s’est inquiété M. Dupont-Aignan.
DLF et FN devraient présenter chacun des candidats dans la grande majorité des circonscriptions, alors qu’un accord initial entre les deux partis prévoyait d’avoir 50 candidats DLF soutenus par le FN et 50 FN soutenus par DLF. Au 2e tour, le soutien éventuel de DLF à des candidats FN se fera « au cas par cas », a répété M. Dupont-Aignan.
Avec AFP