Fillon appelle à choisir « le sursaut » face à la « dictature » ou le « marketing du vide »

Crédit AFP – By Philippe HUGUEN

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a appelé mardi à choisir « le sursaut » face à la « dictature » ou le « marketing du vide » et a exhorté ses partisans à « donner un coup de collier », lors d’un meeting à Lille.

Dans un long discours, l’ancien Premier ministre, que les sondages donnent absent du second tour, a comme d’ordinaire égratigné ses concurrents, au premier rang desquels Emmanuel Macron.

« Il faut plus qu’un emballage rajeuni pour renouveler réellement la politique. Il faut plus que quelques couvertures de magazines pour faire un homme d’Etat », a-t-il lancé en parlant aussi de « vieille soupe dans une marmite neuve ».

« La séduction dont est capable le marketing du vide dure aussi peu que l’ivresse d’un soir. Elle garantit surtout des réveils difficiles », a-t-il ajouté. Et encore un peu plus tard: « sa campagne, c’est du plastique et sa présidence, ce sera du blabla ».

« Dans un siècle, les livres d’histoire diront peut-être qu’en cette année 2017, la France a fait le choix de s’entêter dans les vieilles recettes qui n’ont jamais marché. Qu’elle a choisi le déclin et le repli », a-t-il lancé.

« Peut-être même aura-t-elle choisi la +dictature+, trop lasse qu’elle était de sa liberté, comme ces citoyens surendettés de l’Antiquité qui se vendaient comme esclaves », a-t-il ajouté sans citer aucun nom.

« Mais on dira peut-être aussi, c’est mon espérance, qu’entre avril et juin 2017, la France a choisi le sursaut », a-t-il dit avant d’égrainer tous ses thèmes de campagne, du « terrorisme islamiste » à la dette en passant par la fin des 35 heures.

« Parlera-t-on des affaires ? Parlera-t-on des bavardages qui nous ont assourdis ? », a-t-il encore dit. « Si j’ai des regrets, c’est de ne pas avoir pu expliquer plus encore mon projet », a-t-il ajouté.

Il a conclu un discours de près d’une heure en exhortant ses partisans à « donner encore un coup de collier », car « il y a des voix à conquérir, des arguments à faire valoir, des amis à faire revenir. Chaque voix comptera ».

L’ancien ministre et président LR de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand, peu présent dans la campagne, a lancé à l’assistance: « Personne ne décidera à votre place ».

Avec AFP

Laisser une réponse

x

Check Also

Européennes: Marine Le Pen veut « tout remettre sur la table » sans quitter l’euro

Marine Le Pen présente lundi son manifeste et ses propositions en vue des ...