Le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a affirmé dimanche, au lendemain de l’officialisation de son accord avec Marine Le Pen, qu’il ne s’était pas « rallié au Front national », mais qu’il avait « négocié un accord de gouvernement pour sauver les Français ».
« Je ne me suis pas rallié au Front national, pas du tout (…) Moi, je ne me suis pas rallié, j’ai négocié un accord de gouvernement pour sauver les Français et j’ai mis cinq jours (…) parce que je ne me rallie pas, je bâtis la France de demain », a déclaré, lors du « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI, M. Dupont-Aignan, candidat souverainiste arrivé sixième du premier tour de la présidentielle (4,70% des voix).
« J’ai négocié, j’ai eu le courage d’aller voir Marine Le Pen et de lui dire: +On a une responsabilité historique, vous et moi. Vous d’évoluer, et moi d’évoluer, et on va sauver la France ensemble+. C’est le plus beau moment de mon histoire politique », a lancé le député-maire de Yerres (Essonne) à une semaine du second tour de l’élection présidentielle.
« Le programme de Marine Le Pen, c’était déjà même plus le programme du Front national. Et je n’ai même pas adhéré à ce programme du premier tour (…) j’ai négocié un programme raisonnable, sérieux, qui va permettre enfin aux patriotes et aux républicains de se réunifier (…) j’ai infléchi ce programme avec une plateforme signé de nous deux » », a-t-il argumenté.
Pour M. Dupont-Aignan, qui s’est présenté comme « un enfant de résistant », rejeton d’une « famille baignée dans le gaullisme humaniste », Mme Le Pen « n’est pas une femme d’extrême droite ».
Ce nouvel allié de la candidate FN a mis en garde les électeurs contre une élection d’Emmanuel Macron (En Marche!), donné favori du scrutin au vu des sondages. « Si M. Macron, Hollande junior, est élu dimanche, le pays sera foutu. On repartira pour cinq ans de socialisme destructeur, avec des conséquences incalculables sur la sécurité des Français, sur la vie quotidienne, leur emploi, leur pouvoir d’achat. Leur vie tout simplement et, au-delà de cela, la destruction de tout ce qu’est la France », selon lui.
Avec AFP