Il semblerait qu’un début de guerre s’annonce entre les principaux prétendants à la présidence de l’UMP, après les récentes déclarations de François Fillon et de Jean-François Copé.
Le premier à avoir ouvert les hostilités est l’ancien premier Ministre François Fillon, qui dans un entretien au Figaro Magazine annonce qu’il briguera la tête de l’UMP aussitôt après les élections législatives de juin. « Depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n’y a plus, à l’UMP, de leader naturel » a-t-il dit, taclant pour l’occasion l’actuel secrétaire général de l’UMP, Jean-François Copé. Il annonce ensuite qu’il sera candidat à la présidence de l’ancien parti majoritaire en déclarant qu’il prendra « toute [sa] part, avec d’autres, à cette compétition » nuançant néanmoins ces propos en expliquant que « la compétition ne signifie pas la division ».
Jean-François Copé s’est simplement contenté d’esquiver en jouant la carte du rassemblement pour les législatives : « Vraiment, j’invite tous mes amis, toutes générations confondues, toutes sensibilités confondues à l’UMP à suivre ce chemin de la sagesse qui consiste à ne se mobiliser que dans la perspective des élections législatives ».
Ce à quoi lui a répondu Mr Fillon ce jeudi sur RTL : « Quelle hypocrisie! » « Jean-François Copé est secrétaire général de l’UMP, il fait parfaitement son travail, mais il ne peut pas prétendre être le leader de cette formation politique sans qu’il y ait eu un débat démocratique, sans que les militants se soient prononcés » a encore jugé celui qui est également candidat aux législatives de Paris.
Mais Jean-François Copé ne tombe pas dans le piège tendu par l’ancien premier Ministre et se contente de répondre, notamment sur l’hypocrisie dont il ferait preuve : « Chacun ses mots. » « J’ai toujours été le garant de la liberté d’expression de chacun », a-t-il dit, avant d’ajouter : « Moi, les miens, pour ce qui concerne mes amis et notre famille politique, sont tous des mots positifs et des mots de rassemblement. J’y travaille depuis la première minute. »