Philippe Poutou, candidat du NPA à la présidentielle, a estimé mardi que s’il faut « s’attacher évidemment à l’amélioration des conditions de travail » des surveillants pénitentiaires, il faut d’abord « commencer par vider les prisons ».
« Il faut s’attacher évidemment à l’amélioration des conditions de travail des gardiens de prison, mais ça passe déjà par commencer par vider les prisons », a affirmé Philippe Poutou, interrogé sur CNews sur le blocage lundi soir de la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) par des surveillants.
« Visiblement, les conditions de travail se dégradent, mais nous on pense qu’aujourd’hui il y a une surpopulation carcérale, ça c’est sûr, mais nous on n’est pas pour de nouvelles prisons », a déclaré le candidat du NPA.
« On pense qu’il y a plein de gens qui sont en prison qui ne devraient pas y être », a-t-il expliqué, citant « les petits voleurs » ou « même des manifestants » et fustigeant « une logique de répression ».
« Nous, on pense qu’il faudrait trouver d’autres réponses plutôt que de mettre les gens en prison », a-t-il développé. « On pense qu’il y a des réponses sociales. Les réponses sociales, c’est développer les services publics, c’est embaucher, c’est faire en sorte que les gens puissent vivre décemment, il y a une urgence à ça ».
Plus de 350 surveillants pénitentiaires ont bloqué durant quelques heures lundi soir la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis pour protester contre la récente agression de six gardiens dans la plus grande prison d’Europe, minée par la surpopulation carcérale et le manque de personnels.
Avec AFP