Dans une campagne où il s’ « emmerde », Daniel-Cohn Bendit défend Eva Joly, qu’il avait pourtant attaqué ces dernières semaines.
« On s’emmerde ». Sur le plateau d’Europe 1, Daniel Cohn-Bendit n’a pas mâché ses mots lorsqu’il s’agissait de qualifier la campagne présidentielle. Les candidats « font les mêmes propositions » chaque jour et tombent parfois dans le « dénie de réalité » selon le député européen. Favorable au fédéralisme européen, Cohn-Bendit pense que « tous les problèmes qu’on a, on n’arrivera pas à les résoudre au niveau national ».
Les discours de Nicolas Sarkozy sur Schengen ou de Jean-Luc Mélenchon qualifié de « candidat de la nostalgie » ne l’inspirent guère. Ils ne changeront rien, selon Cohn-Bendit « Tout ça c’est du baratin ». Il n’a pas épargné la gauche qui aura « un choc de réalité » si elle parvient au pouvoir : « la gauche aujourd’hui, elle est tactique par rapport aux questions de fond ». Daniel Cohn-Bendit s’est aussi risqué à un pronostic pour le 6 mai prochain « Hollande va gagner 52-48 ».
La candidate écologiste Eva Joly, qu’il n’avait pas épargné ces derniers temps, gagne en crédibilité à ses yeux. Elle est « une femme formidable », la « seule à parler de santé publique, d’environnement ». Son discours à Bordeaux, où elle avait reconnu que sa rencontre avec les français n’avait pas fonctionné, était « sincère ».