L’ancien ministre Jean-Pierre Chevènement a estimé vendredi que l’élection de Marine Le Pen au second tour dimanche serait « un très mauvais coup porté à la République ».
Il juge que la candidate FN n’est « pas construite » et qu’Emmanuel Macron « pourrait être un bon président ».
Considérant qu’une élection de la candidate FN serait « un très mauvais coup porté à la République, à son image, à son prestige », M. Chevènement a ajouté sur LCI qu’il ne la « sen(t) pas construite ». « Je pense qu’elle n’a pas réellement pensé son affaire et qu’au fond elle n’est pas prête à exercer les responsabilités d’un président de la République », a-t-il déclaré.
M. Chevènement, qui avait déjà appelé récemment à un « vote résolu » en faveur d’Emmanuel Macron, a aussi jugé qu’il n’y avait « pas vraiment photo » entre lui et Mme Le Pen, et que la France « ne sera pas défigurée » si le candidat d’En Marche! est président. Ce sera « bon pour son image », dit-il.
L’ancien ministre de l’Intérieur de Lionel Jospin, ex-candidat à la présidentielle de 2002 (5,33%) et actuel président de la Fondation pour l’Islam de France, a par ailleurs affirmé qu’avant de quitter le ministère de l’Economie, en août 2016, Emmanuel Macron lui avait demandé son avis.
« Je lui ai plutôt déconseillé de partir et de se porter candidat ». « Je ne pensais pas – à tort – qu’il serait capable de faire déjà ce qu’il a fait », dit-il. « Malgré les appuis dont il bénéficiait, je ne pensais pas qu’il y arriverait », a affirmé l’ancien président du Mouvement républicain et citoyen (MRC).
« Si j’ai un conseil à lui donner – d’ailleurs il ne m’écoute pas – c’est de choisir quelqu’un qui soit quand même assez proche de lui et en qui il puisse avoir confiance », a-t-il dit en évoquant le Premier ministre qui pourrait être choisi par M. Macron dans le cas où il serait élu dimanche président de la République.
Avec AFP