Le Premier ministre Bernard Cazeneuve a vanté jeudi près de Rouen la « présidentialité très affirmée » d’Emmanuel Macron, tout en rendant hommage au bilan de François Hollande qu’il va défendre au cours de la campagne pour les élections législatives.
Au cours d’un premier meeting à Val de Reuil (Eure), au sud de Rouen, le chef du gouvernement a commenté le débat télévisé de mercredi soir. « Deux visions de la France se sont affrontées », a estimé M. Cazeneuve.
« D’un côté l’excès, l’extrémisme, l’outrance, la manipulation, le mensonge, l’absence de projet, a-t-il dit de la candidate du Front national.
« De l’autre une volonté d’apaisement, une exigence de précision dans ses propos sur les sujets qui ont été abordés, un sérieux et déjà une présidentialité très affirmée », a-t-il dit d’Emmanuel Macron. « Je pense que ce débat aura contribué à éclairer les Français », a-t-il ajouté.
A Canteleu, à l’ouest de Rouen, devant quelque 200 personnes réunies dans une salle municipale, M. Cazeneuve a défendu le bilan de M. Hollande estimant que « M. Macron ne retrouvera pas, en accédant à l’Elysée « la situation désastreuse que nous avions trouvée », en 2012, à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Au cours des cinq prochaines années « il y a une place pour la vérité, pour ce que nous sommes, pour le socialisme de gouvernement », a-t-il estimé.
« Ne vous laissez pas impressionner, restez debout, la France a besoin de ce que vous êtes », a-t-il lancé aux militants socialistes.
« Avec le temps les Français rendront justice à l’action de François Hollande », a déclaré le Premier ministre, à quelques kilomètres de Rouen, sa ville natale.
Tout en réclamant un « choix clair » pour M. Macron, M. Cazeneuve a ajouté que les socialistes pouvaient contribuer à sa réussite tout en restant eux-mêmes ».
« C’est possible, c’est souhaitable, c’est tout l’enjeu des élections législatives au lendemain de l’élection présidentielle ».
« Après que dimanche nous aurons aidé à l’élection d’Emmanuel Macron, j’essaierai partout où c’est possible (lors des législatives, ndlr) de dire ce que nous voulons, avec la fierté de ce que nous sommes », a-t-il conclu.
Avec AFP