« Personne à droite ne veut de Marine Le Pen à la tête du pays », a affirmé lundi le sénateur-maire (les Républicains) de Troyes François Baroin, au lendemain de l’élimination historique de François Fillon au premier tour de l’élection présidentielle.
« L’immense majorité de la famille gaulliste a toujours été un adversaire déterminé du Front national, il n’y a aucune ambiguïté là-dessus, nous ne voulons pas de Marine Le Pen à la tête du pays ». « Personne à droite ne veut de Marine Le Pen à la tête du pays », a déclaré M. Baroin sur Europe 1.
« Il y a six mois on disait que celui qui allait gagner la primaire de la droite allait être président de la République ». « Si on s’interroge sur les erreurs commises, il faut s’interroger lourdement sur l’organisation de la primaire, sur la difficulté que nous avons eu à définir un projet de rassemblement », a par ailleurs estimé M. Baroin, interrogé sur l’absence de la droite du second tour, une première sous la Ve République.
« La baisse de François Fillon n’a pas démarré uniquement avec les affaires » mais « au lendemain de la primaire avec des problématiques autour de la Sécurité sociale, autour de l’importance du programme de suppression de postes de fonctionnaires », a jugé M. Baroin.
François Fillon « a été investi par un bloc électoral de 4,5 millions d’électeurs, il avait une légitimité forte, aucune circonstance ne permettait d’imaginer un candidat de substitution », a-t-il dit.
Les Républicains sont « prêts à gouverner » en cas de majorité aux élections législatives, a assuré celui qui était pressenti comme premier ministre de M. Fillon en cas de victoire. M. Baroin a par ailleurs exclu d’intégrer un éventuel gouvernement Macron après les législatives.
Avec AFP