La direction du Front national est à la recherche de circonscriptions disponibles pour mettre en oeuvre un accord législatif avec son nouvel allié Nicolas Dupont-Aignan et son parti Debout la France, a appris mardi l’AFP de sources concordantes.
Le FN passe ces jours-ci une série d’appels pour voir dans quelles circonscriptions ses candidats investis pourraient laisser la place à des candidats Debout la France lors des législatives.
« On appelle dans les fédérations pour voir comment faire », a confirmé un haut responsable frontiste à l’AFP.
La direction veut trouver les circonscriptions « dans lesquelles ça poserait le moins de problème si un de nos candidats investis se retirait », a confirmé un patron d’une fédération à l’AFP.
D’après le haut responsable FN, « il y a un principe d’accord qui porterait sur des candidatures FN et DLF distinctes dans l’immense majorité des circonscriptions, avec des désistements réciproques au second tour ».
« On travaille sur un schéma », selon lequel dans environ 50 circonscriptions, il y aurait un candidat FN soutenu par le parti de Marine Le Pen et par celui de Nicolas Dupont-Aignan, et dans 50 autres circonscriptions, il y aurait à l’inverse un candidat DLF soutenu par les deux formations, toujours d’après cette source.
A la clé, un financement public potentiellement accru pour le parti de M. Dupont-Aignan, alors que DLF a touché en 2017 206.000 euros d’aide publique au titre de la première fraction (basée sur le nombre de voix aux législatives 2012) et 151.000 euros d’aide publique au titre de la deuxième fraction (basée sur le nombre de parlementaires ayant déclaré se rattacher au parti).
« Pour l’instant, ce débat n’a pas eu lieu. Chacun présente ses candidats et nous verrons bien ce qui se passera. L’important, pour l’instant, c’est la présidentielle », avait affirmé Marine Le Pen lundi.
M. Dupont-Aignan avait lui confirmé l’accord, expliquant qu’il déposerait des candidatures dans « plus de 525 circonscriptions » sur 577. « Il n’y aura pas un centime du FN dans le parti DLF », avait-il ajouté.
Vers la fin-mars, le FN avait « définitivement » validé près de 540 investitures pour les législatives.
Avec AFP