Le soutien du centriste Jean-Louis Borloo à Emmanuel Macron en vue du second tour de l’élection présidentielle est une « heureuse nouvelle », a jugé dimanche François Bayrou, président du MoDem et soutien du candidat d’En Marche!.
Comme on lui demandait si ce ralliement était « une heureuse nouvelle » lors du « Grand Jury » RTL/Le Figaro/LCI, le maire de Pau a déclaré que « c’est une heureuse nouvelle parce que, entre les deux tours d’une élection, à quelques jours du choix le plus important que nous ayons à faire depuis des décennies, tous les soutiens et toutes les bonnes volontés sont précieux ».
« En retrait total de la vie politique » depuis trois ans, M. Borloo annonce, dans un entretien au Journal du dimanche, qu’il s’engage « à fond » derrière M. Macron, qu’il veut « aider » car c’est « le seul catalyseur du choix de l’avenir ». « Prêt à (s)e retrousser les manches deux ou trois ans pour donner un coup de main » au candidat d’En Marche!, cet ancien ministre centriste a cependant assuré n’être « candidat à rien ».
Le soutien de M. Borloo, ex-président de l’UDI, va-t-il permettre une réunification du centre? « Je pense et je plaide qu’un jour ou l’autre l’unité du centre se refera. Et heureusement, nous avons maintenu l’indépendance du centre, ce qui fait que, aujourd’hui, il peut jouer un rôle clef dans l’élection présidentielle », a répondu M. Bayrou lors du « Grand Jury ».
Compte tenu de cette offre de service de M. Borloo, ce dernier aurait-il sa place dans un gouvernement si le candidat d’En Marche! est élu dans une semaine face à la candidate FN Marine Le Pen ? « Ce n’est pas les têtes d’affiche qui manqueront, il y a des multiplications des vocations », a glissé M. Bayrou, insistant sur le fait que « ce qui se joue aujourd’hui, c’est l’élection présidentielle » et pas des « questions secondaires et accessoires sur la suite, sur qui va être en responsabilité ».
Le second tour de cette présidentielle hors norme marquera « le choix entre deux visions » de la France et « de l’Europe et du monde », a considéré M. Bayrou, ajoutant, en visant le FN, qu' »une de ces visions est dangereuse », avec des « illusions qui vont conduire à la catastrophe » comme « démolir l’Union européenne (…) la monnaie » et se retrouver avec « un pays à l’abandon ».
Avec AFP