Marine Le Pen, candidate FN au second tour de la présidentielle, a déposé dimanche matin, sans convier la presse, une gerbe devant une stèle à Marseille pour la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation, selon le tweet d’un de ses proches.
« Marseille, Marine Le Pen et Stéphane Ravier déposent une gerbe pour la journée nationale du souvenir des victimes de la déportation » a écrit dans un tweet accompagné de photos Kevin Pfeffer, conseiller régional FN Grand Est et membre de l’équipe de campagne.
Interrogé par l’AFP, le Front national a indiqué que Mme Le Pen et le sénateur-maire FN du 7e secteur de Marseille avaient déposé cette gerbe devant une stèle commémorant l’arrestation de trente enfants juifs et de leurs mères par la Gestapo le 20 octobre 1943, alors que ces enfants se croyaient à l’abri dans une bastide de Marseille, le château de La Verdière, dans les quartiers Nord. Marine Le Pen a également effectué dimanche matin une visite surprise sur le site de l’usine Altéo à Gardanne.
Le dépôt de gerbe intervient à quelques heures de la visite du candidat d’En Marche! Emmanuel Macron au mémorial de la Shoah à Paris, et après plusieurs polémiques pendant cette campagne présidentielle autour du FN sur la mémoire de la Seconde Guerre mondiale.
Mme Le Pen s’est mise lundi « en congé » de la présidence du FN, laissant la place au premier vice-président du FN, Jean-François Jalkh. Ce dernier a dû céder le poste dès vendredi à Steeve Briois, après avoir été accusé d’avoir mis en cause la réalité et l’ampleur de chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale lors d’un entretien avec une chercheuse.
M. Jalkh a démenti ces propos et annoncé une plainte, la chercheuse maintenant pour sa part cette retranscription et assurant en avoir les enregistrements.
La candidate du FN elle-même a été au coeur d’une vive polémique après avoir dit le 9 avril que la France n’était « pas responsable » de la rafle du Vel d’Hiv.
Enfin, deux de ses très proches et membres de son équipe de campagne, Frédéric Chatillon, chargé de la logistique, et Axel Loustau, conseiller régional FN francilien et co-responsable des finances de campagne, ont été accusés d’antisémitisme ou de négationnisme par plusieurs témoignages ce que les deux intéressés démentent vigoureusement.
Avec AFP