François Hollande a appelé mardi les deux candidats qualifiés pour le second tour de l’élection présidentielle, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, à « accorder les ressources budgétaires nécessaires » aux forces de l’ordre, lors de l’hommage national au policier tué jeudi sur les Champs-Elysées.
A ceux « qui auront à décider pour demain, je leur demande d’accorder les ressources budgétaires nécessaires pour recruter les personnels indispensables à la protection de nos concitoyens », a déclaré le chef de l’Etat, dans la cour de la préfecture de police à Paris.
Il a plaidé pour leur « fournir les moyens qui leur permettront d’agir encore plus efficacement ».
« C’est ce que j’ai fait depuis cinq ans avec les gouvernements que j’ai constitués, avec l’embauche de 9.000 postes et un plan de modernisation pour la police et la gendarmerie », a dit M. Hollande.
« Ce qui est attendu, c’est de la constance, de la persévérance, de la cohérence dans l’effort, plutôt que des surenchères et des ruptures », a-t-il plaidé.
Le chef de l’Etat a rendu un vibrant hommage au policier tué, Xavier Jugelé, « un policier conscient de sa mission, un fonctionnaire fier de servir l’Etat, un citoyen engagé dans différentes causes », « assassiné par un terroriste ».
« C’est parce qu’il était policier qu’il a été frappé, et c’est en policier qu’il est tombé », a déclaré François Hollande.
« Il avait 37 ans, il est mort sur les Champs-Elysées quand son destin a croisé celui d’un fanatique haineux qui voulait tuer des policiers et provoquer un carnage », a dit M. Hollande, notant que « les policiers sont devenus des cibles »: en 2016, 8 policiers et 14 gendarmes sont morts dans l’exercice de leurs fonctions, a-t-il rappelé.
Xavier Jugelé, a été tué jeudi de deux balles dans la tête par Karim Cheurfi, qui a blessé deux autres policiers, dont l’un grièvement, ainsi qu’une touriste allemande, avant d’être abattu.
Parmi les participants à la cérémonie, outre les deux candidats et des membres du gouvernement, dont le Premier ministre Bernard Cazeneuve et le ministre de l’Intérieur Mathias Fekl, figuraient notamment l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy et les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat Claude Bartolone et Gérard Larcher, ainsi que la maire de Paris Anne Hidalgo.
Avec AFP