Le candidat d’En Marche! à la présidentielle, Emmanuel Macron, a participé lundi à Paris à une commémoration du génocide arménien de 1915, pour sa première apparition publique après sa qualification au second tour dimanche.
Le favori pour l’Élysée face à Marine Le Pen est venu fleurir vers 16H00 un monument en mémoire du compositeur Komitas et des 1,5 million de victimes arméniennes pour ce jour de 102e anniversaire du génocide, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le président sortant François Hollande doit lui aussi venir présider une cérémonie sur ce même monument, situé en bord de Seine à quelques centaines de mètres de l’Élysée. Mais l’équipe du candidat a insisté pour une cérémonie distincte de celle de M. Hollande, dont M. Macron a été le secrétaire général adjoint à l’Élysée, selon des sources concordantes.
Après une soirée dimanche avec des collaborateurs à La Rotonde, un restaurant parisien dans le quartier de Montparnasse, M. Macron a notamment eu des échanges lundi avec des dirigeants européens: le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le Premier ministre irlandais Enda Kenny et le président de la Commission européenne Jean-Claude-Juncker, selon son entourage.
D’autres entretiens avec « des dirigeants européens » sont prévus d’ici la fin de journée, selon son équipe.
Justifiant un agenda d’entre-deux-tours encore assez flou par le fait que le candidat s’était refusé à considérer comme acquise sa qualification, l’entourage du candidat a assuré que M. Macron ne prenait pas de haut son adversaire Front national, malgré des sondages le plaçant entre 60 et 65% des intentions de vote.
« On ne considère pas du tout ces 15 jours comme une formalité, pas du tout », selon un proche du premier cercle.
« On sera front à front avec l’adversaire qu’on a désigné tout au long de cette campagne », a affirmé ce fidèle de M. Macron, qui vient de confirmer sa participation au débat d’entre-deux-tours du 3 mai.
En 2002, face au candidat FN Jean-Marie Le Pen au second tour, Jacques Chirac avait refusé ce débat télévisé, tradition électorale depuis 1974.
Avec AFP