Les réactions au grand meeting organisé par le Parti socialiste pour la prochaine présidentielle ne se sont pas fait attendre ce matin.
Le premier à avoir dégainé est Jean-François Copé dans une interview donné au Journal Le Figaro, et dans laquelle il considère que le discours de François Hollande se résumait à un « grand numéro de démagogie ». Selon le secrétaire général de l’UMP, le candidat socialiste à la presidentielle reste « fidèle à son image: habile pour flatter un public de gauche, mais ce n’est certainement pas le discours d’un homme courageux. A aucun moment ne lui est venue l’idée de proposer une de ces réformes vitales pour le pays, au risque d’être impopulaire ». Il a par ailleurs jugé que François Hollande n’avait pas tenu un « discours d’un homme courageux », le critiquant de ne faire aucune proposition concrète dans le contexte actuel de crise économique, et que ses propositions de contrôler et d’encadrer le monde de la finance n’était pas réaliste dans « un pays ouvert au monde en 2012 » estimant avec moquerie qu’avec François Hollande c’était le « Père Noël toute l’année ».
Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a aussi taclé sur le côté irréalisable et utopique des propositions de Hollande en les qualifiant de « vieilles recettes » dont le Parti socialiste ne saurait se défaire depuis tant d’années, estimant que le PS « reprend ce qui a été fait pendant des années et des années depuis 1981 ».
Quant à Henri Guaino, conseiller spécial et plume du président, il a attaqué sur le manque supposé de charisme de François Hollande et de son manque de stature pour devenir le représentant de la République française en déclarant que « M. Hollande a fait la preuve qu’il avait la stature d’un candidat, qu’il avait envie de se battre, de gagner, qu’il avait de l’énergie pour le combat électoral. Est-ce qu’il a fait la preuve qu’il pouvait être président de la République au sens où moi, je l’entends ? Non, je ne le crois pas ».
La ministre du Budget, Valérie Précresse , s’est agacée que le Parti socialiste était toujours dans l’illusion de pouvoir relancer l’économie et la croissance avec une politique d’investissements publics qui, selon elle, ne serait pas faisable et complètement illusoire. Elle annonce ainsi au micro de Jean-Jacques Bourdin sur BFM-TV que « c’est un numéro d’illusionniste parce que nous devons ramener la France à l’équilibre budgétaire […] le vrai programme électoral 2012-2017, il doit nous rapporter 115 milliards d’euros » et d’ajouter « où sont les mesures de soutien à la croissance? Où sont les économies pour dépenser mieux? Moi, je n’ai entendu que la drogue de la dépense publique ».