Le parti présidentiel, qui était en convention mardi avec ses militants, veut se donner les moyens de récupérer les votes des classes moyennes.
A moins de 100 jours de l’élection présidentielle, l’UMP ne veut pas laisser les voix des classes moyennes dans les mains de Marine Le Pen, François Hollande ou encore François Bayrou. Ceux que Jean-François Copé nomme la « France silencieuse », autrement dit la classe moyenne française, doivent faire l’objet de toutes les attentions avant l’échéance présidentielle. « Les classes moyennes ont besoin d’être rassurées. Ce n’est ni du côté du PS ni du côté du FN que nos compatriotes trouveront des réponses » a-t-il expliqué devant quelques 200 militants. Il a notamment fait quelques propositions pour faciliter l’accès aux démarches administratives ou encore un accès plus simple au défenseur des droits. Il compte ainsi répondre « à la peur du déclassement et à l’exaspération des Français qui se sentent ignorés ».
L’UMP a bien conscience que l’électorat populaire est stratégique dans une élection, électorat qui avait d’ailleurs massivement voté pour Nicolas Sarkozy lors du second tour de la précédente présidentielle face à Ségolène Royal. Ainsi, chacun y va de son couplet pour séduire les ouvriers, Bayrou parlant au nom des « sans-voix » ou bien Marine Le Pen se posant en pourfendeuse des « oubliés » et des « invisibles ».
Malheureusement pour l’UMP, seuls 21% des ouvriers approuvent l’action gouvernementale mené par le président, en baisse de 10 points sur un mois, quand 69% approuvent les propositions de François Hollande.