« Nous ne céderons rien » face aux « terroristes » islamistes, ni aux « intégristes antirépublicains entourant » Marine Le Pen, a lancé vendredi Benoît Hamon à Carmaux (Tarn), sur les terres de Jean Jaurès, lui aussi victime de l’extrémisme.
« Je refuse de faire le cadeau aux terroristes de suspendre la démocratie quand eux le décident », a déclaré le candidat du Parti socialiste, justifiant sa décision de poursuivre sa campagne alors que certains de ses adversaires l’ont suspendue après l’attentat, jeudi soir à Paris, qui a coûté la mort à un policier.
« C’est justement parce qu’ils haïssent ce grand moment de démocratie qu’il faut la chérir », s’est-il justifié, devant un demi-millier de personnes environ, qui n’avaient réussi à remplir que la moitié de la place Jean Jaurès de Carmaux.
« Jean Jaurès, c’est le courage de tenir pour ses idées face aux extrémistes, même au prix de sa vie », a rappelé M. Hamon dans un discours prononcé à l’ombre de la statue de Jean Jaurès à Carmaux, dont cette icône du socialisme était député.
Jean Jaurès, cofondateur du Parti socialiste en 1905, avait été assassiné le 31 juillet 1914, à quelques heures de la Première guerre mondiale.
M. Hamon a estimé que les intégristes ne sont pas seulement dans le camp des islamistes mais que « Mme Le Pen est entourée d’intégristes tous plus antirépublicains que les autres ».
« Je n’accepte plus ce poison du racisme », a-t-il fustigé, citant Marine Le Pen mais également l’écrivain polémiste Eric Zemmour, « qui veulent revenir sur des siècles de progrès ».
« Les territoires qu’a conquis Mme Le Pen, ce sont les têtes, les cœurs, les tripes et c’est de là qu’il faut l’extirper. Il faut s’attaquer à la peur », a-t-il ajouté dans son discours clôturant sa campagne du premier tour.
Avec AFP