François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle, a prôné vendredi « l’unité » après l’attentat qui a coûté la vie à un policier sur les Champs-Elysées, tout en affirmant que « certains n’avaient pas totalement pris la mesure du mal ».
« Dans des instants comme celui-ci, il convient de démontrer à nos adversaires que la France est unie et qu’elle n’a pas peur », a déclaré M. Fillon, dans une déclaration faite depuis son QG de campagne. Il avait annoncé la veille qu’il annulait son déplacement prévu vendredi à Chamonix.
« Certains n’ont semble-t-il pas encore totalement pris la mesure du mal qui nous agresse et que j’entends combattre d’une main de fer », a-t-il assuré à quelques heures de la clôture de la campagne officielle, car il « convient d’être lucide et sans angélisme ».
« Ce combat pour la liberté et la sécurité des Français sera le mien; il doit être la priorité du prochain quinquennat; il réclamera une détermination inflexible et un sang-froid à toute épreuve », a déclaré l’ex-Premier ministre.
Au sujet des fichés S, il « veillera à ce que tous les individus dont la dangerosité est avérée et notamment les fichés S soient placés en détention dans un cadre judiciaire, ou sous surveillance administrative », a-t-il rappelé.
« Le criblage de personnes, notamment fichées S, dont les comportements apparaissent incompatibles avec l’exercice de leurs fonctions devra être étendu à l’ensemble des services recevant du public », a-t-il également précisé.
« Ma politique étrangère sera ciblée, en priorité, sur la destruction de l’Etat islamique puisque c’est lui qui aujourd’hui nous menace directement », a-t-il dit, prônant « une coalition internationale contre le terrorisme islamiste ». « J’entends aussi obtenir des Etats du Golfe qu’ils renoncent à tout appui direct ou indirect aux mouvements fondamentalistes », a-t-il ajouté. « Je maintiendrai l’état d’urgence et le contrôle aux frontières », a-t-il précisé.
Avec AFP