Après Benoît Hamon et François Fillon, Emmanuel Macron a rencontré mercredi une délégation du Conseil français du culte musulman (CFCM), affirmant sa position sur la liberté de « croire ou ne pas croire » mais avec « le respect intransigeant des lois de la République ».
Cet échange « a été l’occasion pour Emmanuel Macron de rappeler sa conception de la laïcité », a indiqué En Marche!, le mouvement du candidat à la présidentielle, dans un communiqué.
« Chacun en France est libre de croire ou de ne pas croire. La loi de 1905, c’est affirmer que la liberté de vivre sa foi ne connaît d’autre limite, dans la société française, que le respect de l’ordre public tel que défini par les lois de la République. Dans ce cadre, aussi vrai que la liberté de conscience est garantie, le respect intransigeant des lois de la République doit être assuré », insiste-t-on dans le camp Macron.
« Cela vaut bien sûr pour toutes les religions et, sauf à vouloir dresser les Français les uns contre les autres, il ne saurait y avoir d’exception pour nos compatriotes musulmans, qui n’ont pas plus de raison d’être appelés à la discrétion que n’importe quel pratiquant d’une autre religion », poursuit En Marche!
Dans le « combat engagé contre le terrorisme islamiste », « les instances de la communauté musulmane et l’État font front commun », juge-t-on encore chez Emmanuel Macron, avec le besoin « d’améliorer la formation des imams » pour qu’ »ils connaissent mieux l’histoire et les valeurs de la République ».
Le candidat souhaite également « que la communauté musulmane poursuive ses efforts d’organisation interne, pour construire un islam ouvert, contemporain, et respectueux » de la laïcité.
A quelques jours du premier tour, Emmanuel Macron avait été attaqué par Marine Le Pen, qui l’avait accusé samedi à Perpignan de favoriser le développement de l’islamisme.
Il était le troisième et dernier prétendant à l’Elysée rencontré par le bureau du CFCM. Jean-Luc Mélenchon, le candidat de La France insoumise, n’a pas donné suite. Quant à la présidente du Front national, Marine Le Pen, elle n’a pas été sollicitée.
« Nous avons eu avec les candidats des échanges fructueux », a indiqué à l’AFP le secrétaire général du CFCM, Abdallah Zekri, qui a toutefois exprimé son opposition à la volonté de François Fillon d’instaurer un strict contrôle du culte musulman.
Avec AFP