Quatre personnes ont été interpellées lors d’une marche contre le meeting de Marine Le Pen mercredi soir à Marseille, une manifestation qui a rassemblé plus de 500 personnes et a été émaillée par quelques échauffourées entre police et manifestants.
En tête du cortège qui remontait en direction du Dôme où se tenait le meeting, des jeunes au visage masqué, cagoulé voire casqué ont brandi des fumigènes et lancé des projectiles et des pétards en direction des forces de l’ordre, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène.
Quatre personnes ont été interpellées pour des jets de projectiles sur les forces de l’ordre, selon la police.
La manifestation a rassemblé entre 500 et 600 personnes selon la préfecture de police, qui n’a signalé aucun incident majeur. Le rassemblement a commencé dans le calme à 18h00 et a été dispersé vers 20h00, mais une poignée d’individus a ensuite tenté de gagner le Dôme par des rues parallèles.
« Marine Le Pen vient à Marseille, dans une ville de forte immigration, c’est de la provocation! », s’est insurgée Marie, 62 ans, retraitée de l’éducation nationale. « Je manifeste tant qu’on a encore le droit parce que quand l’extrême droite sera au pouvoir ce sera fini. La rue peut faire pencher la balance ».
Rassemblés sous les bannières de Solidaires, Sud, la Jeunesse communiste, l’Unef et la CNT, les manifestants, majoritairement jeunes, s’étaient rassemblés en haut de la Canebière et brandissaient des banderoles « Marseille solidaire contre l’extrême-droite et le fascisme » ou « Contre le fascisme et la misère organise ta colère ».
« En tant que communiste je suis venu prêter main forte à un mouvement antifasciste. Toutes les forces sont assez éclatées donc il est important d’avoir un front capable de dire non aux réactionnaires », a déclaré Alain, 23 ans, intérimaire membre des Jeunesses communistes.
Avec AFP