Marine Le Pen, candidate FN à la présidentielle, a affirmé samedi à Perpignan qu’avec Emmanuel Macron à l’Elysée, « ça sera l’islamisme en marche, le communautarisme en marche ».
Ciblant celui que les sondages présentent comme son principal adversaire, devant environ 1.500 partisans, Mme Le Pen a affirmé qu' »il est très important que les Français comprennent que si par malheur il était élu président de la République, M. Macron accélèrerait encore davantage la dérive multiculturelle dans laquelle s’enfonce la société française, et aggraverait un communautarisme déjà malheureusement en pleine progression ».
Comme la veille, et comme certains responsables LR, Mme Le Pen venait à nouveau de reprocher à l’ancien ministre de l’Economie de n’avoir pas écarté Mohamed Saou, référent de son mouvement En Marche! dans le Val d’Oise, au centre d’une enquête de la commission d’éthique du parti de M. Macron, pour des publications anciennes sur les réseaux sociaux.
M. Saou a été mis en retrait de ses fonctions.
« Pourquoi M. Macron ne veut pas exclure cet individu de son mouvement? Parce qu’il subit la pression », un « chantage », de la part de Marwan Muhammad, responsable du Collectif contre l’islamophobie en France, « un collectif bien connu pour ses liens avec l’islamisme », a accusé encore Mme Le Pen.
« On a l’impression qu’il est en train d’écrire un nouveau chapitre au livre de Houellebecq, +Soumission+ », a raillé Mme Le Pen, qui a multiplié les reproches contre M. Macron.
Alors qu’elle le qualifiait d' »homme sans foi ni loi », des frontistes donnant de la voix l’ont accusé d’être un « vendu ».
La dirigeante d’extrême droite s’en est aussi prise à François Fillon, qui a selon elle « multiplié les relations pour le moins troubles avec ces mouvances islamistes, qui prônent la supériorité de la loi religieuse sur la loi de la République. »
Pour elle, le candidat de la droite n’est « absolument pas clair avec la question de la laïcité et de l’islam radical ».
L’ancien Premier ministre a « laissé pendant cinq ans prospérer un communautarisme triomphant dont nous payons aujourd’hui le prix de son inaction totale », a encore dénoncé l’eurodéputée.
« Nous devons être intransigeants avec le danger mortel que représente le fondamentalisme islamiste dans notre pays (…). Je suis parfaitement au clair sur cette question, je mènerai à la tête de l’Etat une politique d’assimilation, de lutte contre le communautarisme et le fondamentalisme islamiste, a-t-elle promis.
Avec AFP